De la cuisine, des enfants, du crochet, de la couture, des bouquins, des tests, du bricolage et des choses que j'aime.

Collectivité vs giron

“Il est en crèche ?”
“Tu le fais garder par une ass mat ?”
“C’est toi qui le gardes ?!”
“Il voit d’autres enfants, quand même ?”
“Il ne vous voit que le week-end alors ?”

Ce sont toujours les mêmes questions qui reviennent lors d’entrevues dont le sujet glisse sur les enfants et, nous concernant, Petit Bonheur. Au concours de compétences – et les avis qui vont avec – se joit le tribunal pédagogique.

Et oui, car selon la personne que j’ai en face de moi, approbation, surprise ou désaccord domine. Chaque parent ou futur parent a ses a priori, ses idées en terme d’éducation. Et, surtout, chacun est certain d’avoir raison, d’avoir la meilleure solution. Ce qui est plutôt pas mal pour se rassurer quant à ses choix (plus ou moins forcés) et leurs impacts sur nos enfants. Mais le manque de tolérance et la présence de jugement reviennent au galop lorsqu’il s’agit des enfants des autres.

Voyez-vous, Petit Bonheur est gardé à la maison, par ses parents. Il ne va pas en crèche, n’a pas de nounou. Nous le trimballons avec nous où nous allons en respectant le plus possible ses rythmes. Pour autant, nous ne faisons pas une croix sur notre vie sociale. N’ayant jamais mené une vie de patachon, les sorties le soir ne nous manquent pas. Bref, nous avons un rythme qui est le nôtre. Ni meilleur ni pire que celui d’autres parents et enfants. Juste, le nôtre. Celui que nous avons choisi compte tenu de nos possibilités et obligations.

Et nous sommes souvent confrontés aux avis d’autres parents qui ont choisi d’autres rythmes, souvent contre leur gré (en raison de leurs horaires de travail, le plus souvent). Les avis éclairés sont toujours les bienvenus. Mais, parfois, les avis se transforment en “conseils” appuyés.

A 18 mois, Petit Bonheur commence à marcher en tenant nos mains. Il ne mange pas seul. Ah dame ! Mais ça c’est parce qu’il n’est pas en collectivité ! Là, au moins, ils prennent le relais. Et ils les invitent à se débrouiller. Et ils sont confrontés à la réalité de la vie grâce au contact d’autres enfants. Et…

Et… merde. Oui, merde.

Chaque enfant avance à son rythme ainsi qu’en fonction de l’environnement qui lui est proposé (amour, assurance, confiance, communication, sécurité, stabilité, soins, nourriture…). Tout enfant en bonne santé marchera, mangera seul, fera des phrases complexes, sautera du lit, fera des bêtises, demandera des bisous, aura des chagrins et des colères, etc. Les enfants grandissent, point.

Je vous le dis tout de go : je suis fatiguée des jugements. Pourquoi faudrait-il sans cesse porter des jugements ? Ne peut-on se satisfaire de voir chacun évoluer à sa vitesse ? Ne peut-on se satisfaire d’observer sans intervenir ?

Choisir la collectivité ou le giron familial est un choix souvent motivé par des obligations financières. Il n’existe selon moi pas de bonne solution. Il n’existe que la meilleure solution pour soi et ses enfants compte tenu de la réalité de sa vie quotidienne. Tant que cette solution ne contrevient pas au bonheur et à la santé des enfants et des parents, elle est pour moi la “bonne” solution, quelle qu’elle soit.



2 thoughts on “Collectivité vs giron”

  • Je vous félicite! Je suis totalement d’accord!
    Je suis fatigué de bla, bla, bla, car elle devrait être plus sociable, elle est très accroché à la mère, bla, bla, bla …
    L’enfant est en bonne santé et heureux, le reste viendra avec le temps!

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